Un peu d’histoire
Les restes d’une villa-romaine ont été signalés sur le site de Gibiniargues, dont le toponyme apparaît dans une source écrite dès le VIIe siècle. Mais ce n’est qu’au début du XIVe siècle qu’une église est attestée par des écrits. L’église de Beata Maria de Giviniarguis est alors unie par le pape Jean XXII à la Chartreuse de Cahors avant de passer au XVe siècle sous l’autorité de l’évêque de Cahors, jusqu’à la Révolution.
L’église médiévale ayant été endommagée lors des guerres de Religion, l’ensemble a été reconstruit durant la seconde moitié du XVIIe siècle, remanié au XVIIIe siècle, agrandi au XIXe siècle. A cette époque, elle n’est plus que succursale.
En 2000, la commune de Puycornet et l’association paroissiale ont mené à bien la rénovation de l’édifice
Architecture et décoration
L’édifice, presque isolé sur un plateau surplombant la vallée du Lemboulas, est construit en briques foraines et en pierre, témoignant des remaniements qui ont jalonné son histoire. Le bâtiment du XVIIe siècle ayant été agrandi au XIXe siècle, au chevet plat primitif succède alors une abside à trois pans qui prolonge la nef rectangulaire. Une chapelle est également ajoutée à cette époque.
Le chœur et la nef sont couverts d’un lambris reposant sur une corniche. Le mur de la façade ouest, également refait, supporte un clocher-mur ajouré de trois baies et couronné d’un fronton cintré.
L’arc brisé en briques d’une ancienne entrée aujourd’hui murée est encore visible sur le mur sud de l’église, à l’intérieur mais aussi à l’extérieur, à partir du cimetière adjacent. Il pourrait s’agir d’une « porte des morts » menant au cimetière. On peut également voir une armoire liturgique aménagée dans le mur nord, à proximité du chœur.
On peut également voir une armoire murale aménagée dans le mur nord, à proximité du chœur.
Les vitraux du XIXe siècle représentent l’Assomption de la Vierge ainsi que plusieurs saints : saint Pierre, saint Jean l’Evangéliste, saint Joseph.
Les statues en plâtre de style « sulpicien » datent de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle ; l’une d’elles au moins, celle de sainte Jeanne d’Arc, provient de la célèbre fabrique toulousaine Monna.
Un des murs de l’église s’orne enfin d’un tableau représentant le miracle des roses de sainte Germaine de Pibrac. Il s’agit en fait d’une copie, signée Lasvènes, d’un tableau d’Ingres aujourd’hui conservé dans l’église de Sapiac, et que le célèbre peintre avait réalisé et offert en 1956 en remerciement de la guérison d’un membre de sa famille. La copie est elle signée de 1860.
Une croix de métal sur un socle en pierre rappelle l’organisation d’un jubilé dans la paroisse, vestige de la tentative de reconquête spirituelle menée par l’église catholique au XIXe siècle.